[Superstrat[ explore le lien entre les racines ancestrales de la danse et de la musique et le patrimoine de la diaspora afro-américaine. Incarné par un danseur africain urbain et traditionnel, le solo raconte la mémoire du corps, entre voyage initiatique et parcours migratoire. Par la danse et par la musique, il nous fait voyager à travers les rythmes, les époques et les gestuelles, nous ramenant au langage ancestral du corps, à sa capacité de réinvention perpétuelle et à ses symboliques universelles. A-t-on jamais « inventé » une danse, ou une musique ? Pourquoi nous identifions-nous à certaines influences, mais pas à d’autres ? Dans un monde cosmopolite construit de migrations, volontaires ou forcées, comment les cultures de chacun accompagnent-elles le voyage des peuples et des individus ? Comment nos racines habitent-elles nos corps ?

Dans [Superstrat[ , les mémoires créolisées de peuples déracinés font écho à la réalité contemporaine des phénomènes de migration et aux tensions engendrées par la globalisation culturelle.

Le terme « superstrat » désigne les traces laissées dans une langue par une autre langue. En évoquant les liens forts entre l’Afrique et l’Amérique qui ont donné naissance à la culture hip-hop, et en les rapprochant du parcours contemporain d’un danseur africain urbain et traditionnel, [Superstrat[ nous invite à examiner notre relation aux cultures issues de l’immigration et à explorer différents accords possibles entre tradition et modernité. En offrant une interprétation africaine de l’héritage afro-américain, il porte un regard sur la manière dont les pratiques sociales ancestrales de la danse ressurgissent, sont transfigurées et disséminées.

Distribution : 

Chorégraphie : Anne Nguyen
Interprétation : Mark-Wilfried Kouadio alias « Willy Kazzama »
Musique originale : Pierre Demange & Grégoire Letouvet
Costume : Ludivine Maillard
Création lumière : Nicolas Flamant

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